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TEXTES OFFICIELS

Création des sections européennes

Rectificatif B.O. n° 36 du 24-09-1992, page 2584.

 

Résumé :

Les développements de la construction européenne, l'ouverture internationale croissante des économies, la multiplication des échanges culturels, élèvent désormais au rang d'impérieuse nécessité la maîtrise d'une ou plusieurs langues vivantes et rendent souhaitable la formation du bilinguisme, assorti d'une connaissance approfondie de la culture des pays étrangers. L'objectif général de ce dispositif est d'offrir à tous les élèves motivés par l'apprentissage des langues vivantes ce qui a fait le succès pédagogique des sections internationales, sans se heurter aux difficultés de mise en place de ces dernières. Les éléments qui ont assuré la réussite de cet enseignement, et qui devront être obligatoirement repris dans les nouvelles sections européennes, sont des trois ordres :

1 - un horaire d'enseignement linguistique très renforcé au cours des deux premières années, faisant place progressivement, à partir de la 3ème année à :

2 - l'enseignement, dans la langue de la section, de tout ou partie du programme d'une ou plusieurs disciplines non linguistiques,

3 - enfin, dans le cadre du projet d'établissement, l'organisation d'activités culturelles et d'échanges, tendant à l'acquisition d'une connaissance approfondie de la civilisation du ou des pays où est parlée la langue de la section. Le cursus des sections européennes se développera en principe à partir de la classe de 4ème et se poursuivra jusqu'à la classe de terminale.

PRINCIPES D'ENSEIGNEMENT : Vocation des sections européennes

Conformément à leur texte fondateur, les sections européennes ont pour vocation :

- l'amélioration des compétences linguistiques des élèves

- la connaissance approfondie de la culture des pays dont la langue est étudiée

- l’amélioration des compétences interculturelles des élèves

- le développement de la conscience européenne des élèves

- le développement de la culture professionnelle des pays dont la langue est étudiée (notamment pour les lycées professionnels)

L’indication « section européenne » suivie de la désignation de la langue concernée est portée sur le diplôme du baccalauréat général et technologique et du baccalauréat professionnel des candidats qui satisfont aux conditions requises.

 

Les activités culturelles et les partenariats internationaux, pièces maîtresses du dispositif. Une section européenne est indissociable d’un projet culturel. Ce projet comprend tout d’abord des rencontres, visites ou excursions permettant aux élèves d’entrer en contact avec la culture des pays dont la langue est enseignée et plus généralement des éléments de culture européenne. Il consiste également à faire entrer la langue et la culture étrangères au sein de l’établissement à travers diverses activités (journées festives, expositions, ciné-clubs, etc.) ou par le biais des technologies de l’information et de la communication (ressources authentiques en ligne, Infolangues, etc.).

Une section européenne est aussi indissociable de projets d’échanges internationaux contribuant aux apprentissages non seulement linguistiques mais aussi culturels et civiques. Dans ce domaine, il est attendu des sections européennes qu’elles jouent un rôle pionnier dans la mise en œuvre de la réforme 2010 du lycée. Chaque section, qu’elle soit au collège, au lycée général ou en lycée professionnel, est tenue d’entretenir une coopération dynamique avec des partenaires étrangers. Elle peut s’appuyer pour cela sur les différents dispositifs comme par exemple :

- au niveau européen : le programme Education et Formation Tout au Long de la Vie (Comenius, Leonardo da Vinci, etc.) pilotés par l’Agence nationale Europe Education Formation France(2E2F).

- au niveau national : les programmes franco-allemands gérés par l’OFAJ, le programme InterAction (destiné spécifiquement aux sections européennes anglais) géré par le CIEP ; les programmes de mobilité individuelle des enseignants (séjours professionnels, stages linguistiques, et programme Jules Verne.

- au niveau académique : les appariements entre établissements et le financement de projets de mobilité selon les axes prioritaires académiques ;

 

Les échanges peuvent revêtir plusieurs formes :

- correspondance scolaire sur papier, ou correspondance électronique, visioconférences, projets eTwinning, etc. ;

- productions coopératives ;

- sorties et séjours organisés par les établissements à l’étranger ;

-échanges d’élèves (individuels et/ou collectifs) avec travaux communs ;

- échanges d’enseignants et de chefs d’établissement ainsi que de l’ensemble des membres de la communauté éducative ;

-stages en entreprises (pour les lycées professionnels, mais possibles également dans les séries générales et technologiques).

Les échanges n’impliquent pas obligatoirement des déplacements à l’étranger. Les TICE permettent de développer une gamme étendue d’échanges à distance avec des classes partenaires. L’action européenne eTwinning offre notamment des outils parfaitement adaptés aux besoins des enseignants et des élèves.

Idéalement échanges à distance et en présence se complètent et entrent en synergie. Il est en effet possible de préparer puis de prolonger un déplacement à l’étranger par un travail pédagogique à distance avec la classe partenaire : activités communes, actions de communication autour de l’échange (exposition, conférence, dossiers d'élèves), etc.

 

L’indispensable interdisciplinarité

Le projet pédagogique de la section européenne accorde une large place au travail interdisciplinaire. C’est pourquoi il est souhaitable de réunir, autant que possible, les conditions matérielles d’un réel travail d’équipe, telles que l’aménagement étudié des emplois du temps (barrettes horaires, contiguïté des heures de langue et de DNL, etc.). Cet aménagement favorise la transversalité, la concertation (cohérence des progressions, bonnes pratiques avec l’assistant de langue, etc.), la mise en place de séquences en coanimation, etc. Certains des nouveaux enseignements prévus par la réforme du lycée favorisent cette interdisciplinarité, notamment l’accompagnement personnalisé. La coopération interdisciplinaire concerne d’une part les enseignants de langue et d’autre part les enseignants des autres disciplines ainsi que les documentalistes et les

assistants de langue. Cette coopération permet de garantir la qualité et la pérennité des projets. Elle trouve notamment sa place dans le montage des dossiers de financements. Elle est aussi nécessaire dans le cadre des travaux personnels encadrés (TPE), des projets artistiques et culturels (PAC) et de l’éducation civique, juridique et sociale (ECJS). La participation d’intervenants extérieurs (parents d’élèves, tuteurs d’entreprise, institutions, associations, ...) s’inscrit dans cette optique. Au lycée, le binôme de référence est constitué des professeurs de langue vivante et de DNL. Dans ce cadre, l’interdisciplinarité peut prendre des formes diverses : travail en collaboration sur le programme ou référentiel par la définition de thèmes communs, évaluation commune des élèves, coanimation de classes, etc.

​

Maddi, 19
San Francisco
Attribution de
 
l’indication “section
 
européenne”

NOTE DE SERVICE N°2003-192 DU 5-11-2003

 

La présente note de service a pour objet de définir les modalités d’organisation de l’évaluation spécifique, prévue par l’article 2 de l’arrêté du 9 mai 2003 relatif aux conditions d’attribution de l’indication “section européenne” ou “section de langue orientale” sur les diplômes des baccalauréats général et technologique. Cette évaluation spécifique, qui vise à apprécier le niveau de maîtrise de la langue acquis par les candidats au baccalauréat scolarisés en section européenne ou de langue orientale, prend en compte :
- le résultat d’une interrogation orale de langue, comptant pour 80 % de la note globale ;
- la note sanctionnant la scolarité de l’élève dans sa section au cours de la classe terminale, qui compte pour 20 % de la note globale.

I - Épreuve orale de langue, organisée par les recteurs d’académie, comptant pour 80 % de la note globale (durée de l’épreuve : vingt minutes, précédée d’un temps égal de préparation).
L’évaluation est assurée par un professeur de la langue vivante de la section et, sauf impossibilité, par un professeur de la discipline non linguistique ayant fait l’objet d’un enseignement dans cette langue. Ces professeurs ne peuvent examiner leurs élèves de l’année en cours.
L’épreuve comporte deux parties de même durée et d’importance égale dans l’attribution de la note.
A - Première partie
La première partie, conduite dans la langue de la section, prend appui sur un document ou un support d’activités se rapportant à la discipline ou au champ disciplinaire dont l’enseignement a été partiellement ou totalement dispensé en langue étrangère. Ce document, qui doit être inconnu de l’élève, est remis par l’examinateur. Dans le cas de textes, il peut s’agir d’un extrait soit d’œuvre littéraire (nouvelle, roman, pièce de théâtre, poème, essai, etc.), soit de presse écrite (éditorial, analyse d’événements ou de faits de société, etc.). Le ou les textes choisis, rédigés dans la langue de la section, ne doivent pas excéder une quinzaine de lignes au total (ligne s’entend au sens de 70 signes y compris les blancs et la ponctuation). Des documents iconographiques, sonores ou audiovisuels, peuvent également servir de support à cette première partie de l’interrogation, à titre principal ou accessoire. Toute spécialisation excessive susceptible de mettre certains candidats en difficulté doit être évitée.
Afin d’assurer la meilleure harmonisation possible dans les choix des différents supports retenus pour cette partie de l’interrogation, il est recommandé que la sélection des documents soit effectuée en commission, académique ou interacadémique, composée de six membres au maximum, professeurs de langues et des disciplines non linguistiques des sections européennes ou de langues orientales.
Lors de cette première partie de l’épreuve, le candidat doit donner la preuve qu’il sait rendre compte du document de manière précise et nuancée, qu’il sait en dégager les idées maîtresses et les centres d’intérêt.
L’examinateur doit prendre en compte :
- la clarté de l’exposé et l’intelligibilité du contenu exprimé par l’élève ;
- l’aptitude à analyser et à argumenter ;
- la qualité de l’information et la culture du candidat, dans le domaine considéré ;
- la richesse et la précision de l’expression et la correction grammaticale de la langue parlée.
B - Deuxième partie
La deuxième partie de l’épreuve consiste en un entretien, conduit dans la langue de la section, qui porte sur les travaux et activités effectués dans l’année, dans la discipline non linguistique et, de manière plus générale, dans le cadre de la section. La liste des questions étudiées dans cette discipline est fournie à titre d’information par le candidat le jour de l’épreuve. L’entretien peut également porter sur l’ouverture européenne ou orientale et les diverses formes qu’elle a pu prendre dans l’établissement : partenariat, échanges, clubs, journaux, relations internet, etc.
L’entretien est conduit de manière libre, en évitant les questions stéréotypées. Le candidat doit donner la preuve de son aptitude à réagir spontanément à des questions non préparées, mais relatives à un domaine connu ; à donner un avis, une information, à formuler une appréciation et plus généralement à participer à un échange de manière active.

II - Attribution de la note sanctionnant la scolarité de l’élève dans sa section au cours de la classe terminale comptant pour 20% de la note globale.
La note attribuée sanctionne le travail effectué en langue étrangère dans la discipline non linguistique. Cette note est attribuée par le professeur de la discipline non linguistique en liaison avec le professeur de langue.
Elle prend en compte :
- la participation spontanée ou suscitée au travail oral dans la classe ;
- la qualité de certains travaux imposés, oraux ou écrits, réalisés au cours de l’année : brefs comptes rendus de lecture, commentaires de documents, productions personnelles, etc. ;
- la maîtrise de la langue, dans un domaine spécialisé et plus généralement dans une situation de communication.
Les présentes dispositions entrent en application à compter de la session 2004. Elles annulent et remplacent la note de service n° 94-260 du 2 novembre 1994 relative à l’évaluation spécifique organisée pour les candidats aux baccalauréats général et technologique dan s les sections européennes ou de langues orientales.
 

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